Le Massif armoricain est un secteur très riche en minerais. Cet espace correspond à la plus grande réserve d’étain en France. C’est aussi le deuxième plus grand bassin ferrifère, après la Lorraine. L’or est présent dans de très nombreuses rivières et le plomb a connu de très grandes exploitations modernes, comme celles de Huelgoat-Poullaouen, au point que la région a été qualifiée de « mine du royaume » au XVIIIe siècle. Si le potentiel de la région est bien assuré, aucune réflexion collective n’a été menée sur l’importance de cette activité dans les économies anciennes. L’objectif du projet ArchéoMétal Armoricain est de réaliser un inventaire aussi exhaustif que possible des mines et ateliers métallurgiques du Massif armoricain, depuis les périodes les plus anciennes jusqu’à l’époque Moderne, afin de mieux cerner leur organisation et leur évolution dans le temps. À partir de quand les gisements ont-ils été exploités ? Par qui ? De quelle manière ? En quelle quantité ? Il s’agit aussi d’étudier leur impact sur le paysage. L’approche est pluridisciplinaire, intégrant l’exploitation des sources documentaires (archéologiques, historiques et géologiques), la réalisation de prospections pédestres et géophysiques, des sondages ainsi que des études archéométriques réalisées sur les déchets. L’objectif de ce carnet est de rendre compte des avancées de la recherche concernant l’archéologie et l’histoire des diverses métallurgies (fer, alliages base cuivre, plomb, étain, or), de la mine aux objets. Seront présentés les résultats de notre programme de recherche et l’activité scientifique de notre équipe (opérations de terrain, analyses archéométriques, formations, manifestations scientifiques, etc.). Il s’adresse à la communauté scientifique (archéologues, archéomètres, historiens, et géologues), aux étudiants et à toutes personnes intéressées par la thématique.